Dans une optique d'assurer à la population un accès diversifié à une agriculture de proximité, durable et saine à moins de 500 mètres du lieu de résidence, Rosemont–La Petite-Patrie se dote d'une politique d'agriculture urbaine, centrée sur l'implication citoyenne, pour en développer le plein potentiel sur l'ensemble du territoire d'ici 2030.
En phase avec la démarche de transition écologique de l'arrondissement, cette politique développée en collaboration avec AU/LAB s'appuie sur 6 orientations et propose 75 actions pour ouvrir davantage l'espace public, privé et institutionnel à des initiatives innovantes d'agriculture urbaine portées par les citoyens ainsi que les partenaires du milieu.
Parmi les projets et initiatives que l'Arrondissement entend mettre de l'avant :
- Favoriser la pratique de l'agriculture urbaine en secteur résidentiel
- Des jardins libres d'agriculture urbaine
- Des vergers urbains et des forêts nourricières dans les parcs
- Des fermes maraîchères et des serres sur toit dans des secteurs fortement minéralisés comme Marconi-Alexandra et Espaces Affaires Rosemont
- Des serres urbaines en cour avant et à l'intérieur de bâtiments
- Des projets combinant culture maraîchère sur toit et vente de légumes frais
La politique mise, entre autres, sur un assouplissement réglementaire, un maillage renforcé entre les citoyens et acteurs engagés sur le terrain (producteurs, organismes communautaires, commerces, propriétaires d'immeubles, …) et une intégration plus soutenue de l'agriculture urbaine à la planification du territoire.
Mise sur pied d'une Coopérative agricole urbaine
Un pas important de cette politique consiste à la mise sur pied d'une instance de gouvernance unique en matière d'agriculture urbaine à Montréal, dans l'objectif d'assurer la pleine participation des citoyens et acteurs du milieu à la mise en œuvre et au suivi des actions de la politique. Cette instance pourra également fournir des produits et des services d'agriculture urbaine adaptés à la réalité et aux besoins des citoyens, tout en favorisant l'adoption de bonnes pratiques.
« Rosemont–La Petite-Patrie se démarque depuis plusieurs années par sa grande diversité d'initiatives d'agriculture urbaine! Cette politique permettra de démocratiser davantage cette pratique en maximisant l'accès aux citoyens à des espaces de jardinage libre dans les parcs, à un carré d'arbre comestible ou encore à des paniers de produits issus de l'agriculture urbaine dans leur épicerie du quartier. L'idée est aussi de fédérer les acteurs et les initiatives pour propulser de nouvelles pratiques, exploiter une diversité de lieux de production afin de faire de l'agriculture urbaine un puissant levier de résilience alimentaire, d'économie locale et de cohésion sociale! », explique François William Croteau, maire de l'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.
« Depuis plusieurs années, l'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie fait figure de laboratoire d'innovation en agriculture urbaine. Que cela soit par l'introduction de poules, de moutons et de ferme aquacoles sur son territoire, de jardins libres dans les parcs ou encore par ses nombreuses plantations d'arbres et arbustes fruitiers sur le domaine public, la politique en agriculture urbaine vient consolider le travail accompli tout en esquissant l'avenir. Le Laboratoire sur l'agriculture urbaine est particulièrement fier d'avoir contribué au développement de cette politique à la fois ambitieuse et profondément citoyenne », mentionne de son côté, Jean-Philippe Vermette, directeur interventions et politiques publiques à AU/LAB.
« Nous saluons cette initiative de l'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie qui contribue à permettre à l'agriculture urbaine de se déployer partout à Montréal dans une logique de proximité avec les citoyens et les citoyennes et pour leur bénéfice. Le secteur de l'agriculture urbaine est en émergence et offre une façon de consommer des aliments de qualité produits localement, tout en assurant la résilience de notre ville. Montréal est déjà bien positionnée dans le secteur de l'agriculture urbaine et reconnue à l'international pour son innovation et son dynamisme dans le secteur. Nous souhaitons conserver notre place de leader et ce secteur contribuera certainement à notre relance verte et résiliente », a souligné la responsable de la transition écologique et résilience, et de l'agriculture urbaine au sein du comité exécutif, Laurence Lavigne Lalonde.
Portrait de l'agriculture urbaine dans RPP en 2020
- 9 jardins communautaires et plus de 1170 jardiniers
- 20 jardins collectifs et 1 jardin libre
- 576 projets de verdissement
- 136 ruelles vertes (en 2021)
- Plus de 1000 arbres fruitiers publics
- 1775 plants de fines herbes et de tomates distribués aux citoyens