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Nominations partisanes à la STM et grève prolongée : Projet Montréal demande des explications et réaffirme l’importance d’une gouvernance indépendante
Montréal, le 11 décembre 2025 — Projet Montréal, l’Opposition officielle à l’Hôtel de Ville de Montréal exprime de sérieuses préoccupations quant aux récentes décisions de l’administration d’Ensemble Montréal concernant la Société de transport de Montréal (STM). D’une part, l’administration de Mme Martinez Ferrada a procédé à des nominations partisanes au conseil d’administration de la STM, affaiblissant l’indépendance d’une instance cruciale pour la mobilité. D’autre part, malgré les assurances initiales de la mairesse concernant un règlement rapide du conflit de travail, la grève des employés d’entretien se poursuit, laissant plusieurs questions en suspens.
Une grève prolongée malgré les engagements de la mairesse
Lors de sa prise de fonction, Mme Martinez Ferrada avait affirmé que la résolution du conflit de travail à la STM constituait sa priorité, allant jusqu’à demander à rencontrer personnellement les parties prenantes et à annoncer un échéancier serré pour parvenir à une entente. Pourtant, la grève des employés de soutien a repris le 10 décembre et se prolongera jusqu’au 10 janvier, entraînant une réduction majeure du service d’autobus hors des heures de pointe.
Cette situation touche particulièrement les Montréalaises et Montréalais des quartiers moins bien desservis par le métro, pour qui l’autobus constitue un service essentiel — encore plus en période hivernale et durant les fêtes. L’Opposition officielle souhaite obtenir des informations claires sur l’état des négociations et sur les démarches entreprises pour rétablir le service dans les meilleurs délais.
Des nominations partisanes qui affaiblissent la gouvernance de la STM
Le nouveau conseil d’administration de la STM, nommé par la nouvelle administration, confère désormais à Ensemble Montréal un contrôle direct sur les décisions de l’instance. En procédant ainsi, l’administration a choisi de s’écarter des réformes mises en place pour garantir une composition transpartisane du CA, notamment grâce à des postes ouverts au public et à des expert·e·s indépendants. Cette reconfiguration écarte d’ailleurs une experte universitaire reconnue en mobilité au profit d’un candidat déçu d’Ensemble Montréal. Pour l’Opposition officielle, ces choix soulèvent des préoccupations quant à la place accordée à l’expertise, à la neutralité politique et à la primauté de l’intérêt public dans la gouvernance de la STM.
L’Opposition souligne également que la documentation relative à ces nominations n’a été rendue disponible que 90 minutes avant la séance du conseil municipal du 24 novembre, réduisant considérablement la capacité des élu·e·s à analyser adéquatement les dossiers.
Demande d’un nouveau processus de nomination
Pour toutes ces raisons, l'Opposition officielle va déposer une motion au conseil municipal, dénonçant ces pratiques et demandant le retour à un processus de nomination non partisan, incluant un appel public pour les représentant·e·s des usagers, ainsi que l’étude de balises afin d’encadrer la nomination de personnes candidates non élues sur des instances liées à la Ville dans les 365 jours suivant une élection.
« La STM est un pilier crucial de la mobilité montréalaise et un cordon de survie les déplacements de bon nombre d’entre nous. La mairesse a fait monter les attentes concernant la résolution de la grève, on est là pour demander des résultats pour le bien des Montréalais·es. » — Ericka Alneus, cheffe de l’Opposition officielle
« La STM appartient à tous et c’est un pilier essentiel de notre mobilité. C’est pour ça qu’il faut une expertise et des voix indépendantes autour de la table, et non pas seulement celles proches de l’administration. Les nominations partisanes qui donnent une majorité politique tout en écartant les experts, ça ne sert pas les usagers du transport collectif. Les Montréalaises et Montréalais doivent pouvoir faire confiance aux décisions prises par leur société de transport — et cette confiance repose sur l’intégrité, la compétence, la transparence, mais surtout sur l’indépendance du Conseil d’administration » — François Limoges, maire de Rosemont – La-Petite-Patrie et porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’éthique et de gouvernance.
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Source :
Ezra De Muns
Attaché de presse de l'opposition officielle



