L'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie engage une révision en profondeur en deux phases de son Règlement d'urbanisme afin d'apporter des réponses concrètes aux enjeux de la transition écologique sur son territoire.
Cette refonte réglementaire est le résultat d'un travail réalisé sur plusieurs mois avec la firme Lemay pour dresser un portrait exhaustif des enjeux et potentiels de verdissement, de développement de la canopée urbaine, de gestion des eaux de ruissellement et de déminéralisation du sol sur l'ensemble du territoire.
Ce processus rigoureux conduit à l'adoption d'une première série de modifications au cadre réglementaire de l'arrondissement touchant principalement le verdissement, la protection et la plantation d'arbres sur le domaine privé, la gestion durable des eaux pluviales ainsi que le verdissement au sol lors de l'aménagement de stationnements. Elles visent à réduire les îlots de chaleur et à atteindre un taux de canopée de 30 % contribuant ainsi à l'amélioration de la qualité de vie des résidents et à une plus grande résilience du territoire.
La réglementation de Rosemont–La Petite-Patrie voit apparaître les nouveautés suivantes :
- L'aménagement de toits végétalisés dans le cadre de projets d'envergure.
- Le resserrement des règles relatives à l'abattage et au remplacement d'arbres sur les domaines privé et public.
- Le rehaussement des exigences de plantation d'arbres dans les projets résidentiels et commerciaux et l'obligation d'assurer une diversité des essences.
- Une perméabilisation plus importante du sol et l'ajout de mesures de gestion des eaux pluviales.
- L'ajout d'un critère d'analyse générale visant à favoriser les liens entre la végétation extérieure et les pièces intérieures (biophilie).
« Pour jouer pleinement le rôle qui leur revient dans la lutte contre les changements climatiques, les villes et collectivités locales doivent mettre en place les meilleures pratiques d'aménagement en vue de favoriser un urbanisme durable, inclusif et résilient ainsi que la santé et le bien-être des citoyens. Notre arrondissement répond présent en optimisant nos outils d'urbanisme, un puissant levier pour mettre en œuvre des actions adaptées aux réalités du territoire qui feront vivre la transition écologique dans les milieux de vie de Rosemont–La Petite-Patrie », affirme François William Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie.
Une approche réglementaire par milieux de vie verts et actifs (MVVA)
Cette première série de modifications sera complétée par des cibles et des objectifs adaptés à chacun des MVVA de Rosemont–La Petite-Patrie qui tiennent compte des caractéristiques et particularités du territoire en termes de canopée, de cadre bâti et de potentiel de verdissement.
Cette approche réglementaire unique par MVVA permettra, par exemple, de fixer un coefficient de biotope minimal plus élevé dans des secteurs en déficit de végétation et d'arbres, où les taux de minéralisation sont élevés, comme par exemple dans le secteur Marconi-Alexandra, afin de répondre plus efficacement aux enjeux locaux liés au réchauffement climatique et d'avoir ainsi un impact global sur tout le territoire.