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Un mot pour vous

23 oct. 2024

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Depuis 10 ans, je me suis présentée trois fois devant les Montréalais avec une vision claire, des priorités assumées et des valeurs qui n’ont jamais changé. J’ai le bonheur et l’honneur de me lever chaque jour avec le désir profond d’améliorer Montréal et la qualité de vie des gens qui habitent ses quartiers.



Vous le savez, faire de la politique n’a jamais été pour moi un choix de carrière. Je l’ai toujours vu comme un moyen de changer le monde.



Depuis 30 ans, mon monde, c’est Montréal.



C’est ici que j’ai fait mes études et c’est ici que mon mari et moi avons choisi d’élever nos enfants. C’est en vivant et en me déplaçant dans la Ville que j’ai eu envie de la rendre plus verte et d’offrir plus de moyens de transport sécuritaires pour tout le monde.



Depuis que je suis entrée en poste, toutes les décisions qui sont prises à l’hôtel de ville doivent d’abord et avant tout servir les Montréalais. Je parle de celles et ceux qui habitent la ville, ceux qui vivent la ville.



C’est en pensant aux Montréalais que j’ai eu le courage de prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour rendre la ville plus verte, plus sécuritaire et plus résiliente face aux réalités qui nous frappent et celles qui nous attendent.



Mais aujourd’hui, malgré tout l’amour que je porte pour mon travail et pour Montréal, je vous annonce que je ne vais pas demander aux Montréalais un 3e mandat comme mairesse.



C’est une décision déchirante. Parce que ma job, je l’aime.



Ceux et celles qui me connaissent le savent : quand je commence quelque chose, je le finis. Dernièrement, j’ai réalisé que je ne pouvais pas m’engager pour quatre autres années en garantissant aux Montréalais le même niveau d’énergie que j’ai toujours donné.



Et j’ai décidé de le dire aujourd’hui parce que j’ai toujours été franche avec les Montréalais. C’est un pacte que je veux continuer d’honorer.



Ça m’amène à vous dire que je vais bien. Et que je vais pleinement assumer mes fonctions de mairesse jusqu’à la fin de mon mandat. Au cours des 12 prochains mois, je vais continuer de travailler avec la même ardeur pour les Montréalais.



Diriger une ville comme Montréal est un grand privilège. Comme je le dis souvent à mes enfants, les privilèges viennent avec des responsabilités et des sacrifices. Malgré la pression, les vents de front et les grands défis, je suis fière de mener, avec dévouement, ce grand navire qu’est la Ville de Montréal.



Je suis entrée à l’hôtel de ville à ma manière. Aujourd’hui, je vous annonce que je vais aussi le quitter à ma manière.



La tête haute, en restant moi-même, en gardant mon cœur ouvert et avec droiture.



Mon engagement pour Montréal est intact. Vous m’avez toujours vu donner mon 100% et je vais continuer de le faire. Tant qu'il y aura des gens qui dorment dans la rue et qui doivent faire deux heures de trafic pour se rendre au travail sur l’île, notre travail ne sera pas fini.



La bonne nouvelle, c’est que notre administration a réussi à établir de nouveaux consensus sur lesquels la Ville va continuer de se bâtir. La sécurisation des déplacements, la protection des espaces verts, le déblocage des projets de transport collectif : le travail va continuer.



C’est pour ça que, pour moi, rien ne va changer. Demain matin, je vais me lever avec le même feu qui m’habite depuis mon entrée en politique. Je vais aller nager, puis je vais me rendre au bureau. Je vais visiter des citoyens et rencontrer des fonctionnaires.



Je vais continuer de travailler pour les Montréalais, jour après jour, jusqu'à la fin de mon mandat. Je le dois à celles et ceux qui comptent sur moi. Aux gens dont la voix ne se fait pas entendre dans les médias, les couloirs des lobbys, ou sur X.



Je vais le faire pour les commerçants qui comptent sur nous pour que l’espace public soit propice aux bonnes affaires. C’est ce qu’on a fait avec le réaménagement de la rue Saint-Denis, Saint-Hubert, Sainte-Catherine dans le centre-ville et bientôt Sainte-Catherine Est dans le Village. C’est aussi ce qu’on a fait avec les belles terrasses et les rues piétonnes, qui sont devenues une signature de l’été montréalais.



Je vais le faire pour les jeunes des différents arrondissements avec qui j’ai discuté, et qui m’ont exprimé leurs préoccupations face à la criminalité.



Je vais le faire pour la mère de la Petite-Patrie, dont je n’oublierai jamais le message, qui m’a écrit quand le transport en commun est devenu gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Maintenant, elle peut enfin accompagner ses enfants en autobus jusqu’à l’école, au lieu de marcher de longues distances dans le froid, chaque matin d’hiver.



Je vais continuer de travailler sans relâche pour ma gang du Centre-Sud, qui angoisse à chaque fois qu’il pleut. Les parcs et les rues éponges ne sont pas juste beaux, ils vont sauver des maisons, et changer des vies. Il faut continuer à en faire plus.



Je vais aussi continuer de travailler en la mémoire de la petite Mariia et pour tous les enfants et les aînés, pour qui traverser leur quartier à pied reste un danger. Je vais continuer, chaque jour qu'il me reste, à porter leur voix et à améliorer le sort des plus vulnérables de la route.



Enfin, je vais continuer de travailler pour l’adoption d’un des legs importants de mon administration : le plan d’urbanisme et de mobilité de Montréal, qui incarne la vision d’une grande ville à échelle humaine, jusqu’en 2050.



Dans ce plan-là, on a préparé l’avenir de Montréal, pour qu’elle demeure une ville d’exception axée sur la qualité de vie de celles et ceux qui l’habitent. On a jeté les bases, mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour répondre aux attentes des Montréalais et pour relever les défis qui touchent une grande métropole comme Montréal.



Ce travail doit continuer. J’espère qu’il va se poursuivre avec la même cohérence que celle que nous avons démontrée depuis le jour 1.



Je vous écris aujourd’hui comme mairesse, mais aussi comme cheffe de Projet Montréal, qui est ma deuxième famille.



Projet Montréal n’est pas le parti d’une seule personne. Il existait avant moi et va continuer d’évoluer. D’ailleurs, c’est pour ça que les Montréalais nous ont choisi à deux reprises.



Ils savent qui on est et les valeurs qu’on défend.



Les idées de Projet Montréal ne viennent pas de l’hôtel de ville. Elles viennent des quartiers.



Elles viennent des propositions qui sont portées par des citoyens et des membres, qui sont montées, transformées, adaptées, jusque dans les instances décisionnelles. C’est pour eux, et c’est grâce à eux, que je suis devenue mairesse. Ce sont eux qui ont porté Projet Montréal au pouvoir.



Notre mouvement n’est pas un hasard. Nos idées, nos projets, sont le reflet de la volonté de la grande majorité des Montréalais et font des petits ailleurs au Québec.



Projet Montréal est un parti démocratique et c’est une très grande fierté pour moi d’en être la cheffe. C’est par respect pour le processus démocratique que je tenais à le dire aujourd’hui. Je veux assurer à ce grand parti les conditions gagnantes pour continuer d’incarner un mouvement progressiste et citoyen.



En 20 ans d’histoire, Projet Montréal est toujours resté connecté aux besoins et aux aspirations des Montréalais. Je n’ai jamais été aussi convaincue de sa pertinence que maintenant. L’année à venir va offrir à notre équipe l’opportunité de proposer de nouvelles idées et de nouveaux visages, avec la même fougue et la même détermination.



Une course sera lancée dans les prochains mois, et les membres du parti choisiront leur candidate ou leur candidat. Forte de mon expérience, je serai là pour faciliter la transition et accompagner la prochaine personne.



En terminant, j’aimerais souligner qu’être mairesse, c’est beaucoup de travail, mais c’est surtout un travail d’équipe. Parmi les plus grands privilèges que je retire de mon rôle, c’est celui de travailler au quotidien avec des personnes aussi compétentes que passionnées.



Aucune des transformations ne serait possible sans les employés de la Ville de Montréal.



Si on arrive à déplacer des montagnes, c’est grâce au travail des 28 000 meilleurs employés au Québec, qui travaillent souvent dans l'ombre pour améliorer notre ville. Je parle ici des cols bleus, des professionnels, des cols blancs, des pompiers, des policiers, et de l'ensemble de la direction.



Je veux aussi remercier les présidents du comité exécutif. Benoit, Dominique et Luc. Grâce à eux, la maison est en ordre. Malgré les tempêtes, ils ont su garder le cap sur les priorités, tout en démontrant avec éloquence la grande rigueur financière de notre administration.



Évidemment, merci au caucus de Projet Montréal et à tous les élus de la Ville de Montréal. Ils sont sur le terrain, à l’écoute des besoins de la population et ils sont les premiers à proposer des solutions concrètes pour y répondre. C’est un privilège et un honneur de servir à leurs côtés depuis 11 ans.



Enfin, permettez-moi de souligner le travail des personnes dont on parle rarement. Je parle de mon cabinet, sous la direction de Marie-Ève Gagnon et de Mathieu Vick. L’intelligence collective, l’expérience et la bienveillance au sein de mon équipe politique ont fait la mairesse que je suis aujourd’hui.



Merci à chacune et à chacun d’entre vous.



Montréal est une ville d’exception. Parfois il faut s’en éloigner un peu pour le constater.



Je reçois beaucoup de messages de personnes qui ont choisi de s’y installer, de revenir ou qui habitent la Ville depuis longtemps. Elles me parlent de ses espaces verts et de la canopée qui ont augmenté de façon importante. Elles me disent qu’elles ont bien mangé dans les restos et qu’elles ont trippé sur Wellington, Mont-Royal, dans Hochelag’ ou le Quartier des Spectacles.



Je veux aussi rappeler que le monde entier reconnaît Montréal pour ses talents, sa richesse culturelle et ses atouts économiques. Et ça, c’est sans parler de la diversité des gens qui l’habitent et la font vibrer.



Évidemment, une grande ville comme Montréal a des enjeux de métropole. On les connaît, on les voit et on y travaille sans relâche.



Ce n’est pas la première fois que Montréal fait face à des défis et ce ne seront pas les derniers. Aujourd’hui, plus que jamais, je suis convaincue que Montréal est tournée vers l’avenir.



Face à ces grands défis, mon engagement à trouver des solutions demeure entier.



Les gens nous demandent plus de vert, plus de mobilité active et collective, plus de vitalité commerciale locale et plus d’équité territoriale. Ils ont raison ! Moi, c’est ce qui me motive à renforcer ce mouvement. Nous ne reviendrons pas en arrière, quoi qu’il arrive.



Dans la prochaine année, vous ne me verrez pas ralentir. Bien au contraire !



Merci,



Valérie Plante